Des études de droit à Paris, une carrière de coach à Los Angeles, une Alyah en 2003 avec sa famille et de nombreux voyages, Sara est une véritable citoyenne du monde et sème partout où elle passe une sérénité unique. A la fois femme entrepreneuse épanouie et maman comblée, elle nous emmène avec elle dans son quartier général : le Goush Etsion. Nous l’avons suivie une journée…
5h00 : j’aime me lever tôt, en même temps que le jour, j’ai le sentiment que la journée m’appartient. Je presse deux oranges que je savoure en admirant les collines du Goush. Si j’en ai le courage, je vais marcher un peu. Je consulte mes e-mails puis je fais ma tefila. Cela peut sembler illogique mais si je m’inquiète pour un e-mail que je n’ai pas lu, impossible de me concentrer sur ma prière. D’où cet ordre-là. J’ai toujours aimé prier à l’aube et ce, depuis que mes enfants sont tout petits.
7h30 : j’attaque le travail. J’ai de nombreuses missions extrêmement variées. Je vais préparer mes rendez-vous de la journée et faire tout ce que je peux en amont avant de rencontrer mes clients.
9h30 : j’ai un premier rendez-vous avec un client qui a besoin de mes conseils pour se développer. Lors de ce premier contact, je tâche de comprendre ce qu’il fait et ce dont il a besoin. A la suite de ce rendez-vous, je rédige un compte rendu pour plus de clarté.
11h00 : j’écris un article et je déjeune. J’aime grignoter, surtout des fruits et des légumes frais. Chez moi, vous trouverez toujours des tomates cerise et du raisin. J’aime l’énergie des fruits et, autant que je me souvienne, j’ai toujours fait de grandes salades quand j’étais chez ma mère. De plus, nous avons la chance de vivre dans un pays où l’agriculture est florissante alors autant en profiter. Les plats raffinés que l’on trouve dans le commerce ? Très peu pour moi !
14h00 : nouveau rendez-vous client. Cela peut être un programme académique, une association, un journaliste , un avocat, une société de High Tech, que sais-je encore . Cette fois-ci, on a besoin de moi pour une mission de copywriting. A moi d’écrire le texte d’une brochure en anglais puis d’effectuer la traduction en français et en hébreu. Cela tombe bien, j’ai les trois nationalités ! La traduction est une activité fascinante : pour moi, il ne s’agit pas de traduire purement et simplement, il s’agit de véritablement adapter, de rentrer dans la tête des gens. C’est une véritable stratégie et c’est passionnant ! Ce que je préfère ? Traduire les publicités car les slogans sont un véritable challenge .
16h00 : Avec Yoram Bitane, mon binôme avec qui j’ai créé ma société SKP*, nous nous rendons dans un kibboutz situé à un kilomètre de Gaza. Nous allons y faire des photos pour célébrer ses cinquante ans d’existence et voir comment il a évolué pour le compte de l’Agence Juive et du Ministre de l’agriculture. Puis nous avons rendez-vous dans les bureaux du Ministère du tourisme où nous allons connaître nos missions pour les six prochains mois. Nous avons pour but de faire découvrir aux Francophones Israël sous un autre angle, de les emmener hors des sentiers battus. Prenez Mitzpe Ramon, par exemple. Tout le monde connaît l’hôtel Bereshit. Mais qui connaît les petites maisons d’hôtes, les fermes, les tentes ? J’aime faire découvrir aux gens des endroits inhabituels et enrichissants.
18h00 : nous avons rendez-vous dans un ichouv pour préparer un festival qui aura lieu pour Souccot. Chaque année, nous organisons le festival des cerises qui nous permet de rencontrer de nombreuses personnes et c’est un vrai plaisir pour nous. Au cours des derniers mois, nous avons d’ailleurs rencontré le staff de la mairie de Beer Sheva qui a fait appel à nous. Cette ville est incroyable et assez méconnue. Nous nous rendons également souvent en France avec Yoram. Depuis sept ans, nous intervenons pour aider les journalistes français à comprendre la situation en Israël. Nous avons été reçus dans les locaux de France 3 juste avant les élections, par exemple. Nous aidons les medias mais sommes toujours prudents car nous savons que l’information a tôt fait d’être déformée…
19h00 : je suis très attachée au milieu associatif, c’est primordial pour moi. C’est vrai que cela fait beaucoup de choses mais c’est ce qui me plaît. Quand je travaillais aux Etats-Unis, mon patron me disait « Plus tu es occupée, plus tu peux en faire ». C’est ma devise depuis que j’ai 25 ans. L’association AMIT me touche beaucoup. Je ne peux travailler que si je me sens proche de la mission ou de la structure. J’aime l’honnêteté et la droiture et j’ai besoin de me sentir concernée par ce que je fais. Je suis également extrêmement sensible à la cause des femmes battues. Je reçois beaucoup de coups de fil. Vous ai-je dit que j’étais coach, aussi ?
Mes coups de cœur à Jérusalem ? Le restaurant Pompidou rue Emek Refaim, c’est mon quartier général. Dans le Goush, j’aime dîner chez Gavna. Mon musée préféré ? Le musée Menahem Begin rue Nahon et bien sûr mon zimmer sur Emek au cœur de Jérusalem dans lequel j’accueille des touristes du monde entier.
Mon coup de gueule ? Les individus hypocrites qui vivent en fonction du regard des autres et qui jugent. Nous ne sommes pas cohérents alors pourquoi devrions-nous reprocher aux autres de ne pas l’être ? Je trouve ce comportement déplacé et injustifié.
Un conseil pour les femmes qui veulent se lancer ? Ne pas avoir peur de donner un coup de pied dans la fourmilière. En 2009, quand j’ai monté mon entreprise, je donnais beaucoup de conférences. J’ai été surprise d’entendre des phrases comme « Ah bon, elle parle ? » ou « Mais non, une femme ne peut pas modérer un débat ». Il faut foncer, ne pas avoir peur. Si vous avez des enfants, ne soyez pas tiraillée entre eux et votre carrière. Votre épanouissement personnel est primordial pour pouvoir être créative et travailler efficacement. Une femme est plus intuitive, plus ordonnée qu’un homme, elle a plus d’atouts et surtout moins d’égo ! Alors soyez consciente de vos forces.
Merci Sara pour cette passionnante journée. Et merci beaucoup de nous recommander à tes clients, c’est un plaisir pour nous d’assurer la continuité avec tes actions et de gérer leur communication sur Internet.
*A propos de SKP
Sara Brownstein gère avec Yoram Bitane SKP, une société de conseil et stratégie. La mission de cette structure est d’écouter, observer, analyser puis étudier les moyens de parvenir au but défini avec le client (coût et rentabilité). Chaque client ayant des besoins spécifiques l’analyse et la solution pour développer sa gamme de produits ou son image de marque doivent être adaptées et personnalisées. SKP organise également pour des individuels, sociétés, organismes officiels ou conseils régionaux, conférences, festivals et événements divers. SKP reçoit des groupes de l’étranger (députés, journalistes ou familles célébrant leur smahot), organise leur séjour et visites du pays, selon leur besoins et offre à ses clients ses services d’attaché de presse et de communication-marketing pour relayer leur information, étudiant avec eux le moment propice et les media les plus adaptés pour diffuser l’information souhaitée.