Conseillère budget, voilà le métier de notre femme entrepreneuse de la semaine. Mais attention, n’allez pas imaginer une employée de bureau austère en tailleur strict et à l’allure sévère. Valérie arrive et c’est tout le bureau qui est illuminé par son sourire et sa gentillesse. Maman de quatre enfants, titulaire d’une maîtrise de gestion de la prestigieuse université de Dauphine et travailleuse indépendante, elle nous emmène avec elle pour une journée pleine de surprises. On la suit ?
6h30 : je suis une personne du matin, j’ai une pêche d’enfer dès le début de la journée. Avant de me lever, je reste cinq petites minutes au lit et je déroule mentalement la journée qui m’attend. Ça y est, je suis prête à aller réveiller mes enfants. Pendant que nous discutons au petit-déjeuner, je leur prépare sandwiches et salades pour leur repas de midi… comme toutes les mamans !
8h00 : les enfants sont partis et c’est l’heure de Facebook. Chaque matin, je publie sur ma page un conseil relatif à la gestion d’un budget. C’est mon petit rituel. Un rituel qui est suivi par de nombreuses personnes, qui les aide, qui répond à leurs besoins et qui permet également à des personnes ne me connaissant pas de découvrir mes services. J’ai trouvé comme ça de nouveaux clients ! Je me rends compte à quel point le web est utile. Il suffit d’un like, d’un partage ou d’un commentaire pour que l’information se diffuse et atteigne les bonnes personnes au bon moment. C’est un moyen incroyable de faire avancer son activité.
Dans la matinée, je reçois mes clients chez moi ou alors je me déplace à leur domicile. La voiture ? Très peu pour moi ! J’aime marcher. Nous avons la chance de vivre dans la plus belle ville du monde et ces trajets à pieds sont l’occasion pour moi de réfléchir, de laisser mes pensées vagabonder et d’avoir de nombreuses idées… La marche est un véritable accélérateur de créativité, j’adore ça. Mes clients sont aussi bien des jeunes couples que des familles. Mon but ? Les aider à planifier leur budget pour éviter les problèmes futurs et, dans les cas où la situation est déjà problématique, les aider à trouver les meilleures solutions pour y remédier. La plupart de mes clients sont francophones. Je vais essayer de me lancer pour toucher ceux qui parlent hébreu. Après tout, je suis en Israël depuis déjà 24 ans.
Au début, j’avais une approche très technique de mon métier mais je me suis vite rendu compte que le problème n’est jamais l’argent lui-même. Si une famille dépense une somme déraisonnable en sorties, cela peut cacher par exemple une mauvaise ambiance à la maison. Si une mère se retrouve dans le rouge à chaque fin de mois car elle dépense des sommes folles en petits cadeaux pour son enfant, n’est-ce pas une manière de compenser son absence à la maison ? Il est important pour moi de creuser et d’essayer de comprendre la vie des individus. Sans être psychologue, j’aime les gens et j’aime les aider. En cela, mon métier est passionnant et c’est toujours un grand bonheur pour moi de parvenir à résoudre leurs problèmes. Je considère l’argent comme un moyen, pas comme une fin. L’argent peut nous aider à atteindre nos buts et réaliser nos rêves, et c’est ce que j’essaye d’expliquer à mes clients.
12h00 : pas de restaurant pour moi ! Je dis toujours à mes clients d’éviter au maximum les dépenses inutiles et, en toute logique, j’applique ce principe à ma vie personnelle. Je mange donc un sandwich ou une salade que je me suis préparé, comme mes enfants.
13h00 : Il est temps de faire un peu de marketing. En plus de mon activité de conseillère personnelle, je donne également beaucoup de conférences, j’anime des ateliers. Que ce soit en Israël, en France ou en Belgique, je travaille beaucoup avec l’Agence Juive dans le cadre de l’Alyah pour aider les futurs olim hadashim qui devront faire face à une nouvelle réalité économique et s’adapter à un train de vie un peu inférieur à celui qu’ils menaient en France. J’ai également mes « artsagot », c’est une contraction des mots en hébreu pour dire « conférence » et « spectacle ». C’est tout un programme à mettre en place. J’invite des participants, je relance le cas échéant ceux qui m’ont demandé de les rappeler, je prépare la salle, la présentation, j’organise l’événement, je gère la logistique, j’écris les articles qui serviront de base à ma présentation… J’aime beaucoup écrire ! Même si je suis une femme de chiffres, c’est avec plaisir que je rédige pour Le Petit Hebdo et j’ai même eu la chance d’être publiée par le Times of Israel.
16h00 : je tâche de toujours être à la maison quand les enfants rentrent. Ce n’est pas parce qu’ils sont grands (la plus jeune a 12 ans et mon aîné a 20 ans) qu’ils n’ont pas besoin de moi. J’estime qu’il est nécessaire que je sois là pour eux s’ils ont envie de me raconter leur journée. Ces moments privilégiés sont comme nos discussions du petit-déjeuner : indispensables à l’équilibre familial. J’y attache une grande importance.
19h30 : nous dînons tous ensemble à la maison. Le restaurant ? Pourquoi pas ! Mais pour une occasion spéciale, un anniversaire, une Bat Mitsvah ou tout simplement pour faire une petite surprise aux enfants.
21h00 : le soir je donne une conférence ou j’organise un atelier en hébreu partout en Israël. J’écris et j’interprète des chansons en rapport avec ce que je pense. La dernière en date ? Ani lo kone (« Je n’achète pas »), une chanson consacrée au fait que la société nous pousse à consommer à outrance alors que nous possédons déjà en nous énormément de choses. Cette pression nous empêche d’exprimer notre potentiel et nous brime. J’aime m’exprimer en musique car les chansons touchent à la fois le cœur et la tête.
Mes coups de cœur à Jérusalem ? Le parc Ha Shoshanim, tout petit mais magnifique et le musée des Juifs d’Italie, sa synagogue à nulle autre pareille. Ce sont des endroits confidentiels qui ont une âme et dans lesquels j’aime me retrouver.
Un conseil pour les femmes qui veulent se lancer ? Je dirais que l’ingrédient principal, c’est la passion. Car c’est la passion qui ouvre les portes, la passion qui permet de s’améliorer et de ne jamais se lasser. Mon deuxième conseil, je le tiens de mon père. Il m’a toujours dit « Ne te réjouis pas le jour où tu gagnes, tu ne t’attristeras pas le jour où tu perds ». Sa phrase est toujours restée dans ma tête et m’accompagne encore aujourd’hui.
Merci pour tout Valérie, c’était très agréable de te suivre et nous n’hésiterons pas si nous avons des conseils financiers à te demander !
- Pour contacter Valérie par e-mail : valeriehalfon@gmail.com
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- Suivez un webinar de Valérie à l’Agence Juive : https://www.youtube.com/watch?v=jAu_h4jinB4
- Pour écouter la chanson Ani lo kone : https://www.youtube.com/watch?v=PwpjAvAl1ls
- Version française : https://www.youtube.com/watch?v=jqiFkItcVcI
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